La capitale togolaise accueille du 5 au 8 novembre 2024 une série de rencontres de haut niveau organisées par la CEDEAO et rassemblant des ministres de l’Aviation, des directeurs des autorités civiles et représentants de l’industrie aérienne d’Afrique de l’Ouest. Ces réunions visent à répondre aux enjeux stratégiques du transport aérien en Afrique de l’Ouest, en particulier la réduction des tarifs aériens et des taxes, grâce à des réformes communes. Cette initiative, motivée par une directive du 65e Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO en juillet 2024, ambitionne de renforcer la connectivité régionale tout en facilitant les échanges économiques et la mobilité des populations.
« Les redevances perçues dans la région par les opérateurs aéroportuaires, les prestataires de services de navigation aérienne et les autorités de l’aviation civile ainsi que les taxes imposées par les gouvernements ont de graves impacts négatifs sur l’industrie du transport aérien de la région. […] Ils ont également un impact négatif important sur la compétitivité des compagnies aériennes de la région qui luttent pour survivre et font face à une concurrence féroce de la part des transporteurs étrangers » explique la CEDEAO dans son communiqué.
Ces déclarations confirment les conclusions de précédents rapports du Conseil international des aéroports (ACI-Airports Council International), selon lesquels les pays africains appliquent les taxes et redevances aéroportuaires les plus élevées au monde, pouvant dépasser 100 USD par passager, ce qui augmente le prix des billets d’avion et rend ce mode de transport moins abordable.
L’initiative de la CEDEAO intervient par ailleurs dans un contexte où l’Afrique cherche à créer le Marché unique du transport aérien africain (MUTAA), présenté comme l’un des principaux catalyseurs pour la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine).
F.H