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mercredi, janvier 22, 2025
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Alliance des Etats du Sahel : Le Togo, prochain membre de l’AES?

Suite à la diffusion de l’extrait d’une interview du ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, jeudi 16 janvier dans les médias, la question sur l’adhésion du Togo à l’Alliance des Etats du Sahel (AES) fait l’actualité des réseaux sociaux.

Le Togo n’exclut pas de rejoindre l’Alliance des Etats du Sahel, ne organisation qui regroupe actuellement le Mali, le Niger et le Burkina Faso. « C’est la décision du président de la République », a répondu le ministre Robert Dussey lorsque la question de rejoindre l’AES lui a été posée, jugeant pour sa part que « ce n’est pas impossible ». « Demandez aux populations togolaises si le Togo veut entrer dans l’AES, vous allez voir leur réponse, je vous dirais qu’elles vous diront oui », a-t-il ajouté dans son entretien dont des extraits ont été rendus publics jeudi.

« Pour nous aujourd’hui, le président Assimi Goïta est une chance pour le Mali, a également déclaré Robert Dussey lors de son entretien télévisé. L’Afrique est utilisée seulement pour servir les grandes puissances et ce n’est pas normal. »

Le Togo dispose de nombreux atouts pour devenir un membre actif de cette alliance. Non seulement il pourrait bénéficier des liens économiques et diplomatiques qui en découlent, mais également renforcer sa position géographique stratégique, notamment en facilitant l’accès à la mer pour les pays enclavés comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso, grâce au port de Lomé. Ce lien direct avec l’Atlantique pourrait constituer un levier important pour ces États, leur permettant de diversifier leurs échanges commerciaux et de renforcer leurs capacités économiques.

De leur côté, en développant leurs liens avec le Togo, les pays de l’AES, enclavés, pourraient s’assurer un accès à la mer via la côte togolaise et le port de Lomé afin d’importer et d’exporter des marchandises.

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui ont chassé l’armée française de leur sol, coopèrent pour contenir les attaques récurrentes des groupes jihadistes, en même temps qu’ils se rapprochent militairement et politiquement d’autres puissances comme la Russie.

Le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé s’est imposé peu à peu comme médiateur dans les différentes crises politiques qui agitent l’Afrique de l’Ouest. Au Niger, les militaires au pouvoir lui ont demandé d’intercéder auprès de la Cedeao, ce qui n’a pas empêché le régime putschiste d’annoncer son retrait de l’institution régionale ouest-africaine. Il s’était auparavant investi dans la crise malienne et les tensions entre Abidjan et Bamako.

Félicienne HOUESSOU

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