L’African Tax Media Engagement Network (ATMEN) en collaboration avec le Forum africain de l’administration fiscale (ATAF) a réuni les 11 et 12 février à Ouagadougou, au Burkina Faso des communicateurs et des journalistes africains spécialisés dans les questions fiscales. L’objectif est de débattre des systèmes fiscaux régionaux, de renforcer la collaboration afin de parvenir à une justice fiscale et de stimuler la mobilisation efficace des recettes.
Une centaine de communicateurs et de journalistes ont participé à cet événement panafricain, axé sur le renforcement de la communication fiscale à travers le continent. Une occasion de fournir aux professionnels des médias et de la communication des informations clés sur les questions fiscales émergentes et à favoriser des discussions collaboratives pour la production de contenue médiatique sur la fiscalité.
L’atelier, organisé dans un contexte où la forte dépendance de l’aide au développement est considérée comme une menace pour la souveraineté de l’Afrique veut inciter une dynamique de collaboration des participants afin de redynamiser l’administration fiscale.
Lors de la cérémonie d’ouverture, Mamadou Sere, représentant le ministre burkinabè de l’Économie et des Finances, a exhorté les participants à s’engager activement dans les discussions et à proposer des solutions concrètes pour renforcer les systèmes fiscaux et améliorer la mobilisation des ressources nationales.
Pour Eugene Southgate, représentant le secrétaire exécutif de l’ATAF, il est nécessaire et opportun de renforcer la collaboration entre les autorités fiscales et les médias. Conscient des défis liés à la communication et à l’accès à l’information sur les questions fiscales, il a réitéré l’engagement de l’ATAF à améliorer la communication par la formation et le partage des connaissances.
Danicius Kaihenneh Sengbeh, président de l’African Tax Media Engagement Network (ATMEN), a pour sa part, souligné le rôle essentiel de l’organisation dans la priorisation des discours fiscaux africains et l’amplification des voix locales dans les discussions fiscales. Il a expliqué qu’ATMEN a été créée par nécessité, motivée par l’engagement collectif des journalistes et des communicateurs fiscaux à façonner un discours plus précis et plus représentatif sur la fiscalité en Afrique.
Pendant ces deux jours d’atelier, les participants venus des quatre coins de l’Afrique ont été aguerris à travers des communications, table ronde et travaux de groupe. Entre autres thèmes abordés, ‘’Aperçu des questions émergentes dans les paysages fiscaux africain et mondial’’ ; ‘’Le rôle des médias dans la mobilisation des recettes intérieures’’ ; ‘’L’impact des médias dans la formation de l’opinion publique et la promotion du respect des obligations fiscales’’ ; ‘’Objectifs et des perspectives communs de la collaboration entre les administrations fiscales et les médias’’ ; ‘’Combler les écarts de communication entre les médias et les administrations fiscales : les meilleures pratiques en matière de collaboration entre les médias et les administrations ; ‘’Canaux d’information plus efficaces pour renforcer la sensibilisation et la confiance du public’’.
Les questions critiques en matière de fiscalité, notamment les tendances fiscales internationales telles que les conventions fiscales de l’ONU et les flux financiers illicites (FFI) ont été passées en revues. Également, journalistes et communicateurs ont exploré les techniques de narration efficaces qui rendent les thèmes fiscaux complexes compréhensibles pour le grand public, les plateformes de médias numériques et les campagnes de médias sociaux pour atteindre un public plus large ainsi que les programmes d’éducation du public dirigés par les administrations fiscales avec le soutien des médias.
Pour les participants, l’atelier, soutenu par l’ATAF, représente une étape importante pour combler le fossé de communication entre les autorités fiscales et les médias, favoriser un dialogue ouvert et identifier les domaines dans lesquels une collaboration améliorée pourrait être possible.
Félicienne HOUESSOU
Avez-vous des informations à transmettre aux journalistes d’Africa3i ? Envoyez-nous un e-mail à africa3info@gmail.com
