Le portefeuille de la Banque africaine de développement en Guinée équatoriale s’inscrit dans une vision stratégique 2023-2028, ciblant la diversification économique et la transformation structurelle du pays
Le directeur général par intérim du Groupe de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale, Solomane Koné, a conduit du 1er au 11 avril 2025, une mission de dialogue et d’appui aux opérations du portefeuille en Guinée équatoriale, durant laquelle plusieurs aspects stratégiques de la collaboration ont été abordés avec le gouvernement.
La mission s’est notamment entretenue avec Pedro Abeso Obiang Eyang, vice-ministre des Finances et du Budget et gouverneur suppléant de la Banque pour la Guinée Equatoriale, Clemente Engonga Nguema Onguene, ministre de l’Éducation, des Sciences, de l’Enseignement professionnel et des Sports. Elle a également tenu des séances de travail avec Juan José Ndong Tom, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, des Forêts et de l’Environnement, et Alfredo Mitogo Ada, ministre du Travail et de la Promotion de l’Emploi.
La visite de la délégation de la Banque a aussi été marquée par la signature d’unaccord de don de 531 480 dollars américains pour financer une étude du schéma directeur sur la production, le transport et la distribution d’électricité dans le pays pour la période 2025-2040 (https://apo-opa.co/3RmHG4q) ; et l’inspection sur le terrain des infrastructures réalisées dans le cadre du projet du secteur de la pêche et de l’aquaculture.
Développement de la pêche et de l’aquaculture
Au ministère de l’Agriculture, le directeur général M. Koné a réaffirmé l’engagement de la Banque à soutenir la mise en œuvre du Pacte national pour l’Agriculture et la Pêche, notamment à travers le Projet d’appui au développement des chaînes de valeurs du secteur de la pêche et de l’aquaculture (PASPA) (https://apo-opa.co/4lxBnc3). Ce projet devrait permettre de tripler la production locale de poisson.
En outre, il a partagé les observations faites lors de sa visite de terrain sur les sites d’infrastructures de pêche et d’aquaculture dudit projet, relevant une progression satisfaisante des travaux de génie civil, notamment avec la réception provisoire de 52 pompes hydrauliques destinées à améliorer l’accès à l’eau potable dans plusieurs villages.
Le ministre Ndong Tom s’est réjoui de l’état d’avancement du projet et a promis des mesures d’ajustements à la suite des observations.
Renforcement du capital humain et emploi des jeunes
Au ministère de l’Education, la mission a réitéré l’engagement de la Banque à soutenir les efforts du pays dans la promotion de l’emploi à travers les deux domaines prioritaires de sa stratégie pays : « Promouvoir les chaînes de valeurs à fort potentiel de croissance et de création d’emplois » et « Développer le capital humain et la gouvernance en appui à l’inclusion ».
« L’emploi des jeunes et des femmes est au cœur de tout ce que nous entreprenons en Guinée équatoriale, dans le cadre de la stratégie pays. Notre nouveau projet de développement du capital humain -en cours d’élaboration- vise également à insérer les jeunes dans le tissu économique », a dit le directeur général Koné.
En cours d’instruction, le nouveau Projet d’investissement pour le renforcement du capital humain en appui à l’inclusion économique et sociale (PARCH) ambitionne de développer le capital humain en Guinée équatoriale en renforçant les compétences essentielles à la diversification et à la croissance économique.
Le ministre de l’Education, des Sciences, de la Formation professionnelle et des Sports, Nguema Onguene et la délégation ont convenu des étapes en vue d’accélérer la soumission du projet au Conseil d’administration de la Banque.
Le ministre du Travail et de la Promotion de l’Emploi, Alfredo Mitogo Ada, a rappelé pour sa part l’intérêt pour une intervention du PARCH dans l’expansion du programme « Impulso Profesional », qui vise à améliorer l’employabilité des jeunes.
Concertations techniques et réformes structurelles
En marge de la mission, des séances techniques de travail ont eu lieu avec des directions techniques et agences de l’Etat, les partenaires techniques et financiers et les unités de gestion de projets.
La réunion technique au ministère des Finances a permis de faire le point sur les récentes avancées dans le secteur de l’eau et de l’assainissement et d’informer la mission de la Banque de l’adoption d’un décret portant création d’une société nationale en charge de la gestion de l’eau et de l’assainissement dans les zones urbaines. Cette réforme entraînera la tarification de services jusqu’ici fournis gratuitement, marquant une étape importante dans la structuration du secteur.
La Banque a marqué sa disponibilité à appuyer les autorités équato-guinéennes dans la planification de ces infrastructures à travers l’élaboration de schémas directeurs d’approvisionnement en eau intégrant les zones périurbaines.
La mission a, par la susite, échangé avec des représentants du Fonds monétaire international sur les avancées du Staff Monitored Program (SMP), un programme soutenant la Guinée équatoriale dans ses réformes structurelles pour diversifier l’économie et améliorer la gouvernance. Les résultats sont encourageants avec 90% des réformes réalisées. Le FMI a salué la collaboration avec la Banque via le projet d’appui à la modernisation des finances publiques (PAMPF), qui contribue à la mise en œuvre des réformes stratégiques alignées avec le SMP.
Les échanges entre les experts sectoriels et les équipes de gestion de projet ont permis de renforcer la maîtrise des questions relatives à la performance du portefeuille, aux procédures de passation de marchés, ainsi qu’aux aspects environnementaux et sociaux des projets.
Le portefeuille de la Banque africaine de développement en Guinée équatoriale s’inscrit dans une vision stratégique 2023-2028, ciblant la diversification économique et la transformation structurelle du pays. Avec 91,45 millions de dollars américains répartis sur six projets au 31 mars 2025, la Banque concentre ses investissements dans des secteurs clés : agriculture et pêche (64,77%), gouvernance (30,96%), ainsi que l’industrie, les TIC, le social et l’énergie (4,27%).
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