À l’ouverture du Forum politique de haut niveau pour le développement durable (FPHN) 2025, Claver Gatete, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), a appelé à une action urgente pour combler les déficits de financement mondiaux et soutenir des systèmes d’innovation qui fonctionnent pour tous. Il met l’accent sur les lacunes en matière de finances et de données.
« Les outils numériques et la science axée sur la mission peuvent accélérer la réalisation des ODD, mais seulement si les systèmes sont inclusifs et soutenus par un financement réel à grande échelle », a-t-il déclaré, modérant une séance de discussion de haut niveau sur la mise en œuvre des ODD dans le cadre du rôle de coordination de la CEA parmi les commissions régionales des Nations Unies.
La session, intitulée « Débloquer les moyens de mise en œuvre : Finance, science, technologie et innovation pour les ODD » , s’est concentrée sur la manière de passer des engagements mondiaux à des solutions concrètes. Elle a réuni des dirigeants des secteurs public et privé pour examiner comment les flux de capitaux, la technologie et les politiques peuvent mieux soutenir le développement durable.
Avec la participation de Sanda Ojiambo, directrice exécutive du Pacte mondial des Nations Unies, Robbert Dijkgraaf, président élu du Conseil international des sciences, et Robert Kirkpatrick, président du conseil d’administration de la Fondation des villes unies, la conversation a souligné l’urgence d’accroître les investissements, d’adopter des modèles de financement alternatifs et de construire des systèmes inclusifs.
Ensemble, les participants ont souligné l’importance de traduire l’innovation en résultats concrets, en particulier en Afrique et dans d’autres régions confrontées à de profondes disparités de développement.
S’exprimant lors d’une autre session sur l’éradication de la pauvreté, M. Gatete a souligné la nécessité de fonder les politiques et les investissements sur des systèmes de données plus précis et plus intégrés.
« Nous ne pourrons pas mettre fin à la pauvreté si nous ne pouvons pas la mesurer avec précision », a-t-il déclaré lors de l’événement organisé par la Mission permanente de l’Uruguay auprès des Nations Unies, le PNUD, le Réseau de pairs sur la pauvreté multidimensionnelle (MPPN) et d’autres partenaires. « Il est temps de passer de la mesure de ce qui est pratique à la mesure de ce qui compte vraiment. »
M. Gatete a souligné le développement par la CEA d’un prototype de tableau de bord de l’indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) pour les pays africains. Cette plateforme relie les données spatiales sur la pauvreté à la vulnérabilité climatique, aux flux migratoires, aux tendances en matière de paix et de sécurité, et à l’exécution des budgets infranationaux, offrant ainsi aux gouvernements une vision plus complète de l’orientation des ressources et de l’amélioration de la protection sociale.
Alors que le forum se poursuit, M. Gatete et la CEA maintiennent les priorités de l’Afrique sur la table, plaidant pour un financement plus juste, des outils plus intelligents et une voie plus inclusive jusqu’en 2030.
Dossou AFFAMA
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