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Africa Investment Forum : le carrefour stratégique des engagements économiques

Des milliers d’investisseurs internationaux, de dirigeants d’entreprises africaines et de représentants de gouvernements se sont réunis ce mercredi 4 décembre 2024 à Rabat, au Maroc, pour l’Africa Investment Forum 2024. Première plateforme d’investissement et de partenariat du continent, cette édition se tient sous le thème << Tirer parti de partenariats innovants pour passer à l’échelle supérieure ».

L’AIF, un espace regroupant les gros bonnets de la finance africaine, une diversité d’acteurs économiques publics et privés, se veut une plateforme incontournable soutenant la transformation économique de l’Afrique. Il ouvre la voie à des investissements stratégiques et fournit un accès direct à des opportunités de transactions à travers le continent.

Le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a relevé l’importance de mettre en place des programmes favorisant la bancarisation des capitaux privés, pour accélérer le développement du continent. Il note que ces initiatives permettront de mobiliser et de déployer efficacement les fonds disponibles afin de saisir les nombreuses opportunités qu’offre le continent.

Et de souligner que les transformations en Afrique doivent s’articuler autour des populations, avec un accent particulier sur la bancarisation, tout en favorisant une dynamique collective pour faciliter et renforcer les investissements à travers le continent.

Selon le numéro1 de la BAD, l’Afrique constitue une « opportunité unique d’investissement », avec une population qui devrait doubler d’ici 2050 à 2,4 milliards d’habitants, une demande en logement estimée à 1,4 milliard d’euros et des opportunités annuelles d’investissements en infrastructures atteignant 170 milliards de dollars.

Le président de la BAD a relevé l’importance de mettre en place des programmes favorisant la bancarisation des capitaux privés, pour accélérer le développement du continent, notant que ces initiatives permettront de mobiliser et de déployer efficacement les fonds disponibles afin de saisir les nombreuses opportunités qu’offre le continent. Il a fait remarquer que l’Afrique constitue une opportunité unique d’investissement, avec une population qui devrait doubler d’ici 2050 ă 2,4 milliards d’habitants, une demande en logement estimée à 1,4 milliard d’euros et des opportunités annuelles d’investissements en infrastructures atteignant 170 milliards de dollars.

Dans son allocution, la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, a appelé, à une action collective pour améliorer le financement durable du développement en Afrique et libérer le potentiel de croissance du continent: « L’essor tant attendu de notre continent dépend fortement de la capacité de nos pays à accéder aux financements nécessaires pour atteindre les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ».

« Certes, des efforts louables ont été investis par les Banques multilatérales de développement (BMD) en vue d’attirer davantage de capitaux privés, mais force est de constater que nous avons encore du chemin à faire pour permettre au secteur privé de jouer pleinement son rôle dans la réduction du déficit de financement des Objectifs de développement durable », a-t-elle indiqué.

A l’en croire, les partenaires au développement devraient intensifier leur accompagnement des réformes structurelles menées à l’échelle nationale par les gouvernements africains, notamment, en ce qui concerne le renforcement des capacités de planification et de préparation de projets bien conçus et financièrement viables.

« Ces réformes devraient être accompagnées par des mesures visant la consolidation des fondamentaux macroéconomiques et l’amélioration de l’environnement des affaires, ce qui permettrait, à terme, de modifier la perception du risque et défaire les préjugés historiques sur l’Afrique afin que le potentiel des financements mobilisables auprès des acteurs privés soit pleinement exploité », a préconisé la ministre.

Ce forum est un appel aux partenaires au développement afin d’un renforcement leur collaboration stratégique et travailler davantage en tant que système pour plus d’impacts face aux défis croissants auxquels sont confrontés les pays africains, tels que l’augmentation des risques d’endettement, les niveaux élevés de chômage, en particulier chez les jeunes, l’accès à l’énergie, l’insécurité alimentaire, le changement climatique et la menace de futures crises sanitaires.

L’événement, portée par neuf institutions de financement du développement, dont le Groupe de la BAD, Africa50, et la Banque islamique de développement (BID) a catalysé depuis sa création en 2018, des engagements dépassant 180 milliards de dollars. Il s’agit d’une initiative qui redéfinit le paysage économique africain en ciblant des secteurs clés tels que l’énergie, les infrastructures, la santé et l’agriculture.

Félicienne HOUESSOU

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