La Commission économique pour l’Afrique (CEA) et Google franchissent une nouvelle étape dans leur coopération. Les deux institutions ont lancé le Partenariat régional de données pour l’Afrique, une initiative conçue pour moderniser en profondeur les systèmes de données publics du continent et accélérer son intégration dans l’ère de l’intelligence artificielle.
Au cœur des discussions entre Claver Gatete, secrétaire exécutif de la CEA, et Doron Avni, vice-président de Google : la création d’un réseau continental de données, soutenu par 750 000 dollars de Google.org et par la technologie Data Commons. L’objectif étant de bâtir une infrastructure de données interopérable, alimenter des pôles d’analyse thématiques et automatiser la production d’outils d’aide à la décision.
Ce projet vient s’attaquer à un défi majeur : la fragmentation des systèmes statistiques africains, freinée par des infrastructures hétérogènes et des capacités inégales. Il s’inscrit dans un engagement plus large de Google, qui consacre 2,25 millions de dollars au renforcement de l’écosystème public de données pour l’IA en Afrique.
Pour Gatete, cette avancée est cruciale : « L’Afrique a besoin de données fiables et compatibles avec l’IA pour concevoir des politiques de développement fondées sur des preuves. Ce réseau régional ouvre la voie à des choix stratégiques plus éclairés. »
En marge de ce lancement, la CEA a organisé un atelier sur « L’avenir de la CEA grâce à l’IA », centré sur l’intégration responsable de l’IA dans les pratiques internes. Mactar Seck, responsable de l’innovation numérique à la CEA, y a rappelé que la montée en compétences est désormais un pilier stratégique. Doron Avni, lui, a encouragé le personnel à adopter l’IA progressivement, en commençant « par de petites tâches, étape par étape ».
Dossou AFFAMA
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