Inspirée de l’étalon-or, la Banque africaine de développement (BAD) vient de présenter une proposition visant à créer une unité de compte africaine (AUA), soutenue par des réserves de minerais critiques tels que le cobalt, le cuivre, le lithium, le manganèse et les terres rares.
L’initiative vise à stabiliser les économies africaines et à attirer les investisseurs étrangers en offrant une alternative fiable aux monnaies locales volatiles.
Selon la BAD, le concept du nouveau mécanisme monétaire a été développé comme un moyen d’utiliser les vastes réserves de minéraux critiques de l’Afrique, notamment le cobalt, le cuivre, le lithium, le manganèse et les terres rares qui sont essentielles à la transition énergétique et aux véhicules électriques dans le monde.
Dans le cadre du plan de la banque panafricaine, les pays du continent pourront convertir leurs monnaies locales en un taux convenu de réserves minérales prouvées. Selon un communiqué de la banque, cette monnaie serait plus forte que toutes les monnaies africaines actuelles et serait également indépendante du dollar américain et de l’euro. Les fonds convertis en minerais pourront être utilisés par les gouvernements locaux pour rembourser les dettes contractées auprès de créanciers étrangers, selon le journal.
L’Afrique possède environ 30% des réserves mondiales de minerais essentiels, alors qu’elle n’attire que 3% des investissements énergétiques mondiaux chaque année.
Actuellement, la volatilité des monnaies locales décourage les financements étrangers, essentiels pour des projets stratégiques, notamment dans le secteur des énergies renouvelables.
