Les députés de la neuvième législature, réunis au Palais des gouverneurs, ont adopté jeudi, le projet de loi de finances pour la gestion 2025.
Le projet de loi de finances pour la gestion 2025 s’équilibre en ressources et en charges (crédits de paiement) à la somme de 3 551,005 milliards de FCFA, en hausse de 11% par rapport à 2024.
Globalement, les dépenses à sensibilité sociale cumulent à elles seules, à 1.101,71 milliards de FCFA en 2025, correspondant à 41,5% du budget national. A toutes ces projections, s’ajoutera la diversification du réseau routier par l’achèvement et la livraison de plusieurs infrastructures tant en milieu urbain qu’en zone rurale.
Les Ressources de l’Etat
Les ressources budgétaires prévisionnelles pour l’année 2025 s’élèvent à 2 367,383 milliards de FCFA contre 2 076,000 milliards de FCFA prévus en 2024. En valeur nominale, elles s’inscrivent en hausse de 291,383 milliards de FCFA, correspondant à 14%, principalement tirée par les gains induits par les réformes en cours et qui ont trait au déploiement des factures normalisées, à l’extension de la taxe sur la vente de services de communications électroniques, aux transferts d’argent, à la déclaration des impôts sur traitements et salaires et des cotisations sociales sur un même formulaire, à la bonne coordination des régies visant une meilleure appréhension des contribuables, à la sécurisation des recettes collectées par les services intermédiaires ou générateurs, etc.
Les charges de l’Etat
Les prévisions de dépenses budgétaires de montant 2 778,519 milliards de FCFA, sont en hausse de 226,819 milliards de FCFA, soit 8,9%. Au total, 2 654,719 milliards de FCFA pour le Budget général (BG) ; 100,600 milliards de FCFA pour le Fonds National des Retraites du Bénin (FNRB) et ; 23,200 milliards de FCFA pour les Comptes d’affectation spéciale (CAS).
Pour l’exercice 2025, les ressources de trésorerie s’élèvent à 1 183,622 milliards de FCFA contre 1 123,274 milliards de FCFA prévus en 2024. Elles sont constituées principalement, des emprunts intérieurs et extérieurs à court, moyen et long termes ainsi que des remboursements de prêts et avances. Les charges quant à elles, comprennent les échéanciers de remboursement des emprunts ainsi que les décaissements prévus pour être assurés en trésorerie. Elles s’établissent à 772,486 milliards de FCFA contre 647,574 milliards de FCFA en 2024, en hausse de 19,3%.
L’équilibre budgétaire et financier La balance entre les prévisions de recettes et de dépenses du budget de l’Etat pour la gestion 2025 dégage un solde prévisionnel déficitaire (dons compris) de 411,136 milliards de FCFA, correspondant à 2,9% du PIB contre 3,7% attendu à fin décembre 2024. Cette tendance témoigne de la volonté politique de préserver durablement, la soutenabilité budgétaire.
Le plafond des autorisations d’emplois est fixé à 106 774 contre 103 379 en 2024. La hausse de 3,3% relève de l’effet combiné des départs à la retraite, des glissements catégoriels et des recrutements programmés au profit de l’administration générale, de l’éducation, de la santé, de la sécurité publique, de la défense, de la justice, etc. Ce plafond n’intègre pas l’effectif des aspirants au métier d’enseignant (AME) qui ne rempliraient pas au 31 décembre 2025, les conditions d’intégration dans la fonction publique. Il en est de même pour les emplois du programme PSIE ainsi que des agents de santé.
Elom LOKONON
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