Yaoundé, Cameroun a accueilli du 23 au 25 janvier les assises sur l’action climatique et la décarbonisation de l’économie. A l’occasion, les acteurs se sont concertés sur les stratégies pour accéder aux financements du marché carbone.
L’objectif principal des assises sur l’action climatique et la décarbonisation de l’économie est de dégager une démarche stratégique et régionale d’accompagnement des initiatives de marché volontaire du carbone dans l’espace francophone de la région d’Afrique centrale et du Bassin du Congo en particulier. Elles ont rassemblé des acteurs actifs de la finance climatique, du secteur public et privé autour du thème « Renforcer l’action climatique et développer une alliance pour les marchés carbone et la finance climat en Afrique centrale ».
L’événement majeur pour l’économie environnementale a permis de répondre à l’enjeu spécifique des forêts du Bassin du Congo et des crédits carbone qui pourraient en être tirés.
Selon Cécile Martin-Phipps, directrice de l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) a souligné que le Gabon a, en 2022, reçu la certification et la réduction de plus de 90 millions de tonnes d’émissions de CO2 entre 2000 et 2009. Quant à l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Congo, Sao Tomé et Principe et le Tchad, ces pays bénéficient d’une forte volonté politique visant au développement de ces marchés.
L’Institution française relève que l’Afrique centrale a des besoins qui s’élèvent à 21 118 milliards de FCFA (35 milliards de dollars américains) par an, alors que les sommes actuellement dédiées au climat se limitent à environ 1 206 milliards de FCFA (2 milliards de dollars américains).
Dieudonné Evou Mekou, président de la BDEAC a relevé qu’une enveloppe de 400 milliards de FCFA est prévue pour financer les projets durables ; un financement extrait des 1 700 milliards de FCFA réservés au financement du plan stratégique Azobé de la banque pour la période 2023-2027.