La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), par l’intermédiaire de ses bureaux sous-régionaux pour l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Est, en collaboration avec le ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Investissement en charge de l’intégration économique, a organisé un atelier national le 19 juin 2025 à Moroni, aux Comores. Cet atelier, axé sur le thème « Tirer parti de la contribution de la diaspora comorienne au développement durable », a réuni les principaux acteurs nationaux pour explorer l’intégration stratégique des transferts de fonds et des investissements de la diaspora dans la planification nationale du développement.
L’atelier a réuni plus de 50 participants, dont des représentants du ministère des Affaires étrangères, du ministère des Finances et du Budget, de la Banque centrale des Comores, du ministère de l’Économie et de l’Investissement, des acteurs du secteur privé, des représentants du système bancaire et des associations de la diaspora, ainsi que des partenaires du système des Nations Unies et du développement, dont l’OCR, l’OIM, le FNUAP, le PNUD et la Banque mondiale. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme de la CEA « Renforcer le lien entre migration et développement en Afrique », qui vise à fournir un appui technique et à renforcer les capacités des pays africains à intégrer la contribution de la diaspora dans les plans nationaux et les politiques socio-économiques, et à développer un cadre et des outils adéquats pour mieux orienter les transferts de fonds vers des investissements productifs comme source alternative de financement du développement national.
Dans son allocution d’ouverture, Mme Samia Hamouda, chargée des affaires économiques et responsable de programme au Bureau sous-régional pour l’Afrique du Nord de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA/BSR-NA), a souligné l’importance d’impliquer toutes les parties prenantes pour garantir que les contributions de la diaspora dépassent la consommation des ménages. « La diaspora comorienne possède un immense potentiel pour soutenir les priorités nationales de développement. Il est important de concevoir les outils, instruments et cadres adéquats pour convertir ce potentiel en résultats de développement tangibles », a-t-elle déclaré, soulignant l’engagement de la CEA à fournir un appui technique aux Comores dans ce domaine.
M. Dhoihirdine Ahamada Bacar, Secrétaire général du ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Investissement, chargé de l’Intégration économique, a souhaité la bienvenue aux participants et salué les efforts collaboratifs qui ont permis l’organisation de l’atelier. Il a souligné que « les transferts de fonds représentent une source de revenus essentielle et stable pour de nombreux ménages comoriens. Mais nous devons désormais examiner collectivement comment ces flux financiers peuvent être orientés vers des investissements productifs et inclusifs afin de soutenir le programme de développement du pays. » Il a souligné que pour les Comores, il est crucial d’élaborer des stratégies et des cadres juridiques et institutionnels adéquats pour canaliser les contributions de la diaspora vers le développement durable national. Enfin, il a appelé les participants à tirer pleinement parti de l’atelier, les exhortant à engager un dialogue constructif, à partager leurs points de vue et à identifier ensemble les principaux domaines de soutien.
Les discussions ont exploré les défis et opportunités nationaux liés à l’engagement de la diaspora, les lacunes politiques et le rôle des cadres financiers et institutionnels dans l’amélioration de l’impact des transferts de fonds. Les principaux résultats de l’atelier ont été (i) la présentation et l’approbation de l’architecture et des termes de référence du Groupe de travail technique national (NTWG), sous la direction du ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Investissement en charge de l’intégration économique et (ii) l’identification des principaux domaines d’appui technique pour mieux tirer parti de la contribution positive de la diaspora.
Dossou AFFAMA
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