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lundi, mars 31, 2025
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Gestion de la dette : L’initiative médiatique AFRODAD aguerrit des journalistes africains sur leur rôle dans la justice réparatrice

Le service de la dette a atteint le niveau record et aggrave considérablement la situation des finances publiques dans la plupart des pays africains. Face à cette situation, le Forum et Réseau Africain sur la Dette et le Développement (AFRODAD) a lancé ce mardi 25 mars 2025, à Johannesburg, la cinquième édition de l’initiative médias d’Afrodad sur le rôle des médias dans l’avancement de la position de l’Afrique sur la justice réparatrice.

Organisé en partenariat avec l’African Monitor, l’Institut de Justice Économique, et la Campagne Stop the Bleeding, cet atelier de trois jours se veut un cadre de renforcement des capacités des journalistes venus de 31 pays africains. Il s’agira ainsi, d’habiliter les hommes des médias à lier les réparations aux processus de développement mondial et de donner la priorité à des rapports approfondis qui font progresser la position de l’Afrique sur la justice réparatrice en mettant l’accent sur la dette publique et les questions connexes, notamment la fiscalité, le commerce, le travail, le financement du climat et les éléments juridiques de la dette.

Gestion de la dette : L'initiative médiatique AFRODAD aguerris des journalistes africains sur leur rôle dans la justice réparatrice

Dans son allocution, Jason Rosario Braganza, Directeur Exécutif de l’AFRODAD a rappelé que près de la moitié des pays du continent paient plus en remboursements d’intérêts sur le service de la dette que sur les investissements dans des services publics tels que l’éducation, la santé, l’eau et l’assainissement. Selon lui, alors que le continent fait face à ces défis économiques très graves, le rôle des médias dans le reportage de ces défis et la diversion de ressources nécessaires vers le service de la dette est largement non rapporté. Car, dira-t-il, le manque d’informations, accompagné de statistiques sur la dette inaccessibles et d’un rapport public, compromet la capacité du public à interagir et à jouer son rôle dans la reddition de comptes du gouvernement.

Pour une gouvernance financière rigoureuse !

Cette 5e édition de l’Initiative Médias Afrodad intervient à un moment où l’ordre mondial international est en crise et a un impact direct sur le continent. Le développement de l’Afrique est entravé par une dette publique excessive, des politiques monétaires inadaptées et une pauvreté persistante. Bien que le continent dispose d’un potentiel considérable en ressources humaines, minières, énergétiques, halieutiques, pétrolières et gazières, les économies africaines restent parmi les régions les plus pauvres du monde.

Il devient impératif d’adopter un nouveau paradigme économique, basé sur une gouvernance financière rigoureuse, une mobilisation accumulée des ressources internes et une autonomie dans la prise de décisions stratégiques, afin de promouvoir une croissance durable et inclusive. La responsabilité, donc, de la fraternité des médias ne peut être sous-estimée ou écartée.

Ainsi, le Dr Christian Ayiku, membre du conseil d’administration du Forum et réseau africain sur la dette et le développement, a attiré l’attention des participants sur les défis majeurs auxquels sont confrontés les journalistes africains. Entre autres, l’accès limité à des données crédibles sur la dette, l’intimidation, la complexité du jargon fiscal. Il a exhorté les médias à surmonter ces obstacles afin de démocratiser le discours sur la dette. « La communication des informations sur la dette ne peut rester l’apanage des technocrates. Elle doit se concentrer sur le coût humain : les familles qui doivent choisir entre nourriture et médicaments, les élèves qui étudient dans des salles de classe sans toit », a souligné le Dr Christian Ayiku. Et d’ajouter : « L’Afrique doit passer du statut de pays qui impose des règles à celui de pays qui les édicte. Cela commence par des discours qui remettent en question le mythe de la bienveillance des créanciers ».

Toutefois, il a assuré que l’AFROMEDI V fournira des informations précieuses et favorisera le dialogue entre les professionnels des médias, la société civile et les décideurs politiques afin d’accélérer la résolution de la crise de la dette actuelle de l’Afrique et ses implications sur le développement durable.

L’engagement sans faille d’AFRODAD

AFRODAD, une organisation de la société civile panafricaine, établie il y a plus de 25 ans dans le seul objectif de faire avancer les voix africaines sur les problèmes de dette publique et de financement du développement. Aux dires de Jason Rosario Braganza, l’organisation reste engagée à soutenir et à renforcer la capacité et les compétences de la fraternité des médias sous toutes ses formes pour renforcer sa capacité de recherche, ses capacités de données, et pour renforcer la dimension analytique et humaine de la narration lorsqu’il s’agit de questions de dette publique et de financement du développement.

En effet, AFRODAD a travaillé avec les médias pour mettre à l’agenda la dette publique et les questions liées comme priorité. Cela a également joué un rôle clé dans la démocratisation du discours sur la dette, donnant ainsi aux citoyens le pouvoir d’influencer la politique de la dette par le biais de choix électoraux. De plus, la campagne « Stop The Bleeding » et divers partenaires à des niveaux national, continental et mondial ont fait avancer le mouvement pour la justice de la dette avec la devise de positionner l’Afrique comme un Créateur de Règles et non plus comme un Prendre des Règles.

Le rôle des médias dans cette campagne est crucial, selon le Dr Christian Ayiku, car ils ont un fort impact sur la formation du discours public, influençant les décisions politiques et attirant l’attention sur les enjeux socio-économiques. C’est à juste titre que AFROMEDI V veut habiliter les journalistes à établir un agenda visant à assurer la responsabilité et à tenir les gens informés des processus clés. Enfin, AFROMEDI offrira une capacité accrue à rapporter sur la justice réparatrice de la dette, en humanisant les questions, en se concentrant sur des reportages basés sur des données.

Félicienne HOUESSOU

Avez-vous des informations à transmettre aux journalistes d’Africa3i ? Envoyez-nous un e-mail à africa3info@gmail.com

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