Revenu en Guinée-Bissau lundi 3 mars, après une tournée européenne, le président Umaro Sissoco Embalo. Il a annoncé sa candidature à la présidentielle, tandis qu’il assume le départ précipité d’une délégation de la Cédéao, venue dans le pays tenter d’apaiser les tensions dans la classe politique.
« Je serai candidat, cela (ne fait) l’ombre d’aucun doute, et je vais gagner dès le premier touré », a affirmé lundi soir le président bissau-guinéen Umaru Sissoco Embalo dont l’élection en 2020 avait été contestée par ses opposants.
Le président a en outre affirmé avoir lui-même « donné l’ordre d’expulsion de la mission de la Cedeao ». « La Guinée-Bissau n’est pas une République bananière », a-t-il lancé à l’AFP.
Pendant son absence, l’opposition avait appelé à la mobilisation et à la « paralysie » du pays à partir de jeudi dernier, jour où, selon elle, le mandat du président Embalo devait prendre fin, cinq ans après sa prestation de serment le 27 février 2020. Face à un très important déploiement des forces de sécurité à Bissau, la mobilisation de l’opposition n’avait pas pris.
Des médiateurs de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) étaient à Bissau du 21 au 28 février pour tenter de trouver une solution aux divergences entre le pouvoir et l’opposition sur la date de fin du mandat du président.
M. Embalo a annoncé le 23 février que les élections présidentielle et législatives se tiendraient le 30 novembre prochain.
Elom LOKONON
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