Face à une montée des risques numériques — désinformation, cyberattaques, manipulations informationnelles — l’IA s’impose au Bénin comme un enjeu sécuritaire majeur. Pour y répondre, l’OIM et la Cellule des Femmes de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Cfu) ont organisé du 20 au 21 novembre 2025 à Cotonou, une formation réunissant près d’une centaine de femmes journalistes et leaders communautaires.
Placé sous le thème l’IA face aux menaces sécuritaires : quelle approche ?, cette formation a permis aux participantes de connaitre les clés pour comprendre l’IA et ses impacts, des outils pour détecter et prévenir les risques, et la confiance nécessaire pour agir efficacement dans les communautés et rédactions.
Lors de la cérémonie d’ouverture, les intervenants ont insisté sur l’IA comme un outil qui transforme les pratiques médiatiques, mais accroît aussi la vulnérabilité des citoyens.
Pour la Coordonnatrice de la Cellule des femmes de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Cfu), Rafiatou MAMADOU, l’intelligence artificielle transforme notre monde, change nos manières de communiquer, de nous informer et de protéger nos communautés. Elle a souligné le rôle crucial des femmes comme piliers de la vigilance et de la prévention contre les menaces (désinformation, cyberattaques) et a exprimé sa gratitude aux partenaires.
Mame Diara Kane, chef de bureau par intérim de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a rappelé les actions de l’OIM au Bénin, notamment le programme d’Assistance au Retour Volontaire et à la Réintégration, ayant aidé 3753 Béninois (dont 530 femmes) entre 2019 et 2025.
Romulus Agbedjekou, Représentant de la mairie de Cotonou, a insisté sur l’importance de protéger les citoyens contre les manipulations médiatiques et de faire des participantes des actrices incontournables de la sécurité informationnelle.
Le Représentant de la ministre du numérique et de la digitalisation, Yarou Ahmed Sacca Yerima a réaffirmé que l’IA est une opportunité essentielle pour l’innovation dans les médias et que la formation permet d’acquérir les outils d’analyse, de vérification et de sécurisation des informations.
Les participantes ont été appelées à devenir des gardiens de l’information, capables de prévenir la désinformation et de protéger leurs communautés.
Aux titres des différends travaux, la première journée a abordé le potentiel de l’IA pour l’autonomisation des femmes, la transformation numérique et l’amélioration des pratiques professionnelles. Les participantes ont découvert les outils d’IA utilisés dans les médias et les initiatives nationales visant à renforcer l’inclusion numérique féminine.
Une deuxième communication a posé les enjeux éthiques : impact sur l’emploi, risques juridiques, responsabilités éditoriales et nécessité d’un usage prudent et transparent. Le lendemain, les discussions ont porté sur la cybersécurité. Les intervenants ont rappelé que l’IA est aussi utilisée par les cybercriminels, exigeant rigueur, vérification et conformité juridique avant toute publication.
Félicienne HOUESSOU
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