Un projet de renforcement des capacités dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) dans les Etats en transition de l’Afrique de l’Ouest a été lancé, jeudi à Dakar, sous l’égide du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) et de la Banque africaine de développement (BAD).
La Banque africaine de développement et le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) ont officiellement lancé, un projet d’appui de trois ans pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans leurs pays membres. Le projet, dénommé « Renforcement des capacités sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans les États en transition membres du GIABA », recevra un don de cinq millions de dollars du Groupe de la Banque africaine de développement.
La cérémonie de lancement, qui s’est tenue à Dakar, au Sénégal, a réuni le personnel des deux institutions, des représentants des pays bénéficiaires, qui sont membres du GIABA, et la Cellule de renseignement financier du Sénégal. Mohamed Cherif, responsable du bureau pays de la Banque africaine de développement pour le Sénégal, et Edwin Harris Jr, directeur général du GIABA, représentaient leurs institutions respectives.
Le projet sera financé par un don de la Facilité d’appui à la transition, structure créée par la Banque africaine de développement, à hauteur de 3,5 millions d’UC (environ cinq millions de dollars). Le projet contribuera à la résilience dans la région de l’Afrique de l’Ouest, en améliorant les régimes de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, et en développant les capacités des États membres du GIABA, avec un accent mis en particulier sur les pays en transition.
Ce don complète les engagements stratégiques et opérationnels du Groupe de la Banque aux niveaux national et régional. Il s’aligne également sur sa politique et son plan d’action pour la prévention des flux financiers illicites, ainsi que sur la Stratégie du Groupe de la Banque pour la gouvernance économique en Afrique (SEGA).
M. Cherif a salué la collaboration de longue date entre le GIABA et la Banque africaine de développement, qui comprend des sessions de formation pour ses pays membres et une assistance technique. Le directeur du GIABA a exprimé sa satisfaction quant à ce financement qui, a-t-il dit, « arrive à point nommé pour soutenir la mise en œuvre du plan stratégique 2023-2027 du GIABA et pour contribuer à des interventions efficaces sur les régimes de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans ses pays membres ».
La Banque africaine de développement, membre observateur du GIABA, consulte régulièrement cette organisation en tant qu’acteur clé dans l’élaboration des politiques, stratégies et plans d’action de la Banque liés aux flux financiers illicites, à la lutte contre le blanchiment d’argent et à la gouvernance économique.
À propos du GIABA
Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) est une institution spécialisée de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest chargée de faciliter l’adoption et la mise en œuvre de la lutte contre le blanchiment d’argent (AML) et le financement du terrorisme (CFT) en Afrique de l’Ouest. Il travaille avec les États de la région pour assurer la conformité avec les normes internationales en matière de AML/CFT. Le GIABA a été créé en 2000 et son siège se trouve à Dakar, au Sénégal.
Félicienne HOUESSOU