Selon un récent rapport des Nations unies, au rythme actuel, il faudra encore 130 ans pour atteindre la parité dans les décisions politiques au plus haut niveau. Car, les conditions dans lesquelles les femmes concourent pour des postes de leadership sont d’une extrême adversité.
La violence politique et le harcèlement ne s’arrêtent pas là ; puisque les femmes candidates sont confrontées à cinq fois plus de discours haineux que leurs homologues masculins. Il faut selon les experts, changer les mentalités et les pratiques au sein des partis politiques et de la société dans son ensemble.
Lorsqu’une femme comme son Excellence Netumbo Nandi-Ndaitwah parvient à atteindre le sommet, cela signifie qu’elle a dû surmonter d’innombrables obstacles. Il est impossible de sous-estimer les barrières sociales, culturelles et économiques qui freinent l’accès des femmes aux hautes fonctions. Netumbo Nandi-Ndaitwah a dû faire face à une compétition acharnée, plusieurs figures du parti contestant sa légitimité. Certaines de ces difficultés étaient pour les analystes féministes, liées au fait qu’elle soit une femme. La nature et la structure du pouvoir en Afrique restent profondément patriarcales.
Sur le continent, des quotas ont été mis en place par l’Africa UN Women pour assurer la présence féminine dans les cercles de pouvoir. Cependant, ces mesures peuvent avoir des des revers. Au sein des partis politiques, les femmes sont rarement positionnées à « briguer » des sièges au scrutin direct car leur présence au Parlement est « assurée » par ces quotas. Les candidates sont cantonnées à ces sièges, réduisant leurs chances d’accéder à des postes plus influents.
C’est pour cela que Nandi-Ndaitwah s’est faite fervente défenseure des droits des femmes. Elle a été directrice générale du ministère des Affaires féminines de 1996 à 2000 sous la présidence de Sam Nujoma, premier président de la Namibie. Elle a toujours œuvré pour l’égalité des sexes en Namibie. La loi sur la lutte contre la violence domestique, entrée en vigueur en 2003, a été présentée à l’Assemblée nationale par Nandi-Ndaitwah.
À l’occasion de son élection en tant que première femme présidente de la Namibie, Nandi-Ndaitwah qui accède au pourvoir 58 ans après son entrée dans l’arène politique et 50 ans après son exil, a déclaré : « Bien sûr, c’est une bonne chose que nous brisions le plafond, nous brisions les murs ».
De son parcours, il est clair que son Excellence Netumbo Nandi-Ndaitwah est définitivement une amazone des temps modernes. Une carrière si fascinante, si flamboyante qui fait d’elle un modèle incontesté, un leader de premier rang, et surtout une inspiration pour les futures générations.
FIN…
Réalisé par Félicienne HOUESSOU
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