Netumbo Nandi-Ndaitwah, alors présidente de la Ligue de la jeunesse, elle a milité pour l’indépendance de la Namibie vis-à- vis de l’Afrique du Sud. NNN a participé et contribué à l’organisation de manifestations dénonçant l’apartheid et soutenant l’indépendance des Namibiens. À l’époque, la flagellation publique était utilisée pour punir quiconque s’opposait au régime d’apartheid ; Nandi a également milité contre ces pratiques.
C’est lors de l’un de ces événements qu’elle est arrêtée, en compagnie d’autres activistes, en 1973. Elle passera six mois derrière les barreaux. Condamnée à trois ans de prison avec sursis, elle choisit de s’exiler.
En juin 1974, c’est-à-dire à 22 ans, la jeune femme va traverser la frontière angolaise, avant de se rendre à Lusaka, la capitale zambienne, où elle continue de travailler pour la SWAPO. La même année, Nandi-Ndaitwah est d’ailleurs chargée de représenter le mouvement à la tribune de l’ONU, à New York, et y prononce un discours en faveur de la décolonisation. En compagnie d’autres militants, comme Hage Geingob, elle intègre l’équipe chargée des discussions avec les Nations unies.
Élue à la tête de la Namibie le 4 décembre dernier, Netumbo Ndemupelila Nandi-Ndaitwah, 72 ans, a d’ores et déjà prévenu : « Cela ne va pas se passer comme d’habitude ».
Désignée candidate de la SWAPO, Nandi-Ndaitwah a remporté l’élection présidentielle, devenant ainsi la première femme élue présidente de la Namibie. Elle a battu sa plus proche rivale, Panduleni Itula, ancienne membre de la SWAPO et candidate du parti des Patriotes indépendants pour le changement (IPC), qui a remporté environ 26 % des voix.
Netumbo Nandi-Ndaitwah a été investie ce mois de mars 2025 pour un mandat de cinq ans. Pour résoudre les défis économiques auxquels fait face le pays, l’actuelle présidente a assuré vouloir consacrer 85 milliards de dollars namibiens à la création de 500 000 emplois et s’attaquer au chômage des jeunes.
L’un des principaux enjeux des élections était le chômage massif parmi la population jeune, avec 44 % des 18-34 ans sans emploi en 2023 dans un pays de seulement trois millions d’habitants. À la veille de son investiture, NNN a déclaré que la lutte contre le chômage était une priorité.
« Dans les cinq prochaines années, nous devons créer au moins 500 000 emplois », a-t-elle déclaré à la chaîne nationale sud-africaine SABC, ajoutant que cela nécessiterait un investissement de 85 milliards de dollars namibiens (4,67 milliards de dollars, 4,3 milliards d’euros). Les secteurs clés pour la création d’emplois sont l’agriculture, la pêche et les industries créatives et sportives.
Découvrez tout au long de la semaine, une série de cinq (5) articles sur Netumbo Nandi-Ndaitwah et ses multiples expériences dans l’arène de la politique namibienne. Son parcours professionnel et politique riche est garni par plusieurs postes gouvernementaux, dont ceux de vice- première ministre et de vice-présidente. Son élection, bien que contestée par l’opposition, fait d’elle la sixième femme à accéder à la magistrature suprême en Afrique, rejoignant ainsi des figures telles qu’Ellen Johnson Sirleaf au Liberia, Joyce Banda au Malawi et Samia Suluhu Hassan en Tanzanie.
A suivre…
Réalisé par Félicienne HOUESSOU
Avez-vous des informations à transmettre aux journalistes d’Africa3i ? Envoyez-nous un e-mail à africa3info@gmail.com