Entrée dans les mouvements politique dès son plus jeune âge, Netumbo Nandi-Ndaitwah assiste à la montée en puissance de l’Organisation du peuple du Sud-Ouest africain (SWAPO) dans le nord du pays. Elle y adhère à l’âge de 14 ans, en 1966, au début de la guerre d’indépendance, alors qu’elle étudiait dans une mission catholique à Odibo. Elle intègre ensuite la section jeunesse de la SWAPO.
Netumbo Nandi-Ndaitwah se retrouve en exil en Zambie à cause de son militantisme politique. Cet engagement pour la cause nationale fait d’elle la représentante adjointe de la SWAPO en Zambie de 1976 à 1978. Elle fut la représentante en chef en Zambie, de 1978 à 1980. De 1980 à 1986, elle est la représentante en chef de la SWAPO pour l’Afrique de l’Est, basée à Dar es Salaam, en Tanzanie. C’est au cours de cette période qu’elle épouse Epaphras Denga Ndaitwah, un militaire lui aussi pro-indépendance, fait partie de l’Armée populaire de libération de la Namibie, la branche armée de la Swapo. Le couple aura trois fils, tous nés en exil.
En 1978, l’ONU a reconnu la SWAPO comme l’unique représentante du peuple namibien. La SWAPO et l’Afrique du Sud ont toutes deux accepté un plan de l’ONU prévoyant un cessez-le-feu, le retrait des troupes sud-africaines et la tenue d’élections libres garanties par les forces de sécurité de l’ONU. La SWAPO a continué de dominer la scène politique au XXIe siècle, passant du statut de mouvement de libération à celui de parti au pouvoir. Cette organisation a conduit la Namibie peu peuplé et riche en uranium à l’indépendance de l’Afrique du Sud de l’apartheid en 1990.
L’éminante leader politique, Nandi devient membre du comité central de la SWAPO de 1976 à 1986 puis présidente de l’organisation nationale des femmes en Namibie (NANAWO) de 1991 à 1994. Elle est député à l’Assemblée nationale de la Namibie depuis 1990.
En effet, la SWAPO a été critiquée ces dernières années après plusieurs scandales de corruption, mais aussi en raison de l’augmentation du chômage et du taux de pauvreté. Face à elle, les partis d’opposition gagnent en popularité, et le quinquennat de Netumbo Nandi-Ndaitwah sera déterminant pour l’avenir du parti, au pouvoir depuis 1990.
Héritière de Hage Geingob, figure de proue du parti et héroïne de la lutte pour l’indépendance… Tout indique que la nouvelle présidente a déjà de grands défis, non seulement vis-à-vis de son pays, mais également, de son parti dont le blason a besoin d’être redoré.
En mars 2023, alors qu’elle est désignée candidate du SWAPO pour l’élection présidentielle de 2024, NNN a déclaré : « c’est le moment qui a été choisi pour que j’occupe cette position. Je demande aux membres du parti de me donner cette opportunité, je suis prête ».
Découvrez tout au long de la semaine, une série de cinq (5) articles sur Netumbo Nandi-Ndaitwah et ses multiples expériences dans l’arène de la politique namibienne. Son parcours professionnel et politique riche est garni par plusieurs postes gouvernementaux, dont ceux de vice- première ministre et de vice-présidente. Son élection, bien que contestée par l’opposition, fait d’elle la sixième femme à accéder à la magistrature suprême en Afrique, rejoignant ainsi des figures telles qu’Ellen Johnson Sirleaf au Liberia, Joyce Banda au Malawi et Samia Suluhu Hassan en Tanzanie.
A suivre…
Réalisé par Félicienne HOUESSOU
Avez-vous des informations à transmettre aux journalistes d’Africa3i ? Envoyez-nous un e-mail à africa3info@gmail.com
