Le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) est résolument engagé aux côtés des pays membres dans la mise en œuvre des stratégies pour sortir de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI). Cette déclaration a été faite par par M. Edwin Harris Jr, Directeur général du GIABA, à l’occasion de la 30ème Réunion du Comité ministériel tenue à Dakar, au Sénégal.
« Le GIABA continuera à œuvrer avec ces pays et à leur offrir l’appui technique nécessaire dans la mise en œuvre de manière satisfaisante de leurs plans d’actions, débouchant ainsi sur leur sortie » a indiqué M. Edwin Harris Jr alors que quatre pays membres du GIABA, à savoir le Nigéria, le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, figurent sur la liste grise du GAFI.
En effet, le GAFI identifie les juridictions qui présentent des vulnérabilités afin de protéger le système financier international : les juridictions sous surveillance (liste « grise ») et les juridictions à hauts risques (liste « noire »).
Prince Lateef Fagbemi, Procureur général et ministre de la Justice de la République fédérale du Nigeria, parallèlement président de la 30e réunion du comité ministériel du GIABA, souligne que les efforts collectifs de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et d’autres crimes financiers au sein du comité reste inébranlable. « En tant que ministres responsables de ces domaines essentiels, nous sommes en mesure d’orienter les efforts de nos pays et, par extension, de notre région vers un système financier plus sûr et plus résistant », a-t-il indiqué.
À l’en croire, l’unité entre les États membres est primordiale dans leur lutte collective contre la criminalité transnationale et organisée.« En tant que ministres, nous devons préserver cette unité, en démontrant notre engagement à combattre les menaces auxquelles nous sommes tous confrontés », ajoute-t-il.
L’instance suprême de décision politique du GIABA qui regroupe les ministres de l’économie et des Finances, de la Justice, de l’intérieur de chaque État membre a examiné plusieurs rapports listés par M. Edwin Harris Jr. Il s’agit du rapport d’activités du Directeur Général allant de novembre 2024 à mai 2025, du Rapport de la 43ème Commission Technique/Plénière du GIABA, du Calendrier d’évaluation mutuelle du 3ème cycle du GIABA, du Mémorandum sur les requêtes d’adhésion du Burkina Faso, du Mali et du Niger, ainsi que du Point oral sur la qualité de membre de Sao Tomé-et-Principe.
Se prononçant sur l’achèvement avec succès du second cycle des évaluations mutuelles avec la publication de 17 rapports d’évaluation mutuelle dans les trois langues officielles de travail de la CEDEAO, le Directeur général, a rassuré que le Comité Ministériel continuera d’œuvrer en faveur de la paix, de la sécurité régionale et d’une prospérité partagée.
Il faut noter que le Comité ministériel du GIABA est l’instance suprême de décision politique de l’institution. Conformément aux Statuts, il se réunit au moins une fois l’an pour approuver les orientations politiques et examiner les questions liées au bon fonctionnement du GIABA.
Félicienne HOUESSOU
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