(Des avancées saluées pour plusieurs économies africaines)
Le Mécanisme africain d’examen par les pairs (APRM), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA) ont félicité, dans un communiqué conjoint, les récentes améliorations dans les notations de crédit souverain du Ghana, de la Zambie et de l’Afrique du Sud, ainsi que les perspectives positives accordées au Nigéria et à l’Ouganda par les principales agences mondiales.
Ces organisations travaillent ensemble dans le cadre de l’Initiative africaine pour les notations de crédit, pilotée par le PNUD. Le dispositif vise à renforcer les capacités des États africains concernant les mécanismes d’évaluation de la solvabilité en apportant un appui technique et un accompagnement politique. L’objectif est de permettre aux gouvernements de mieux comprendre les critères des agences internationales telles que Moody’s, Fitch ou S&P, et ainsi de mieux défendre leurs performances macroéconomiques.
Ghana et Zambie, des signaux nettement positifs
Le Ghana a particulièrement bénéficié de révisions successives. S&P Global Ratings a relevé sa note de CCC+ à B– en novembre, saluant une amélioration de la liquidité et un recul des risques financiers. Quelques semaines plus tôt, Moody’s l’avait déjà rehaussée à Caa1, et Fitch avait procédé à une progression similaire en juin. Ces évolutions reflètent les avancées réalisées dans la restructuration de la dette publique, notamment sur des euro-obligations de 13,1 milliards de dollars, et un environnement budgétaire plus stable.
La Zambie, de son côté, a officiellement quitté le statut de pays en défaut de paiement. En novembre, S&P Global Ratings a relevé sa note à CCC+, après l’accord trouvé sur la restructuration de 94 % d’une dette extérieure évaluée à 13,3 milliards de dollars. Cette sortie du défaut marque une étape cruciale après cinq années de difficultés financières.
Dans la même période, la Guinée a obtenu sa toute première notation souveraine — B+ — témoignant de la reconnaissance croissante des efforts du pays pour consolider son système financier et renforcer sa gouvernance économique.
De meilleures perspectives pour plusieurs économies régionales
L’Afrique du Sud a également bénéficié d’une amélioration de son appréciation sur les marchés financiers grâce à une trajectoire macroéconomique jugée plus favorable. Par ailleurs, le Nigéria et l’Ouganda ont vu leurs perspectives de notation relevées, notamment grâce à une amélioration de leurs liquidités extérieures et à des mesures de consolidation budgétaire.
Ces signaux conjoints contribuent à renforcer la confiance des investisseurs internationaux envers les économies du continent.
Ahunna Eziakonwa, sous-secrétaire générale de l’ONU et directrice régionale du PNUD pour l’Afrique, a salué les résultats de l’initiative, rappelant que plus de 260 fonctionnaires de 18 pays ont déjà été formés pour mieux défendre les intérêts de leurs gouvernements lors des échanges avec les agences de notation.
« Ces améliorations témoignent de la solvabilité croissante de plusieurs économies africaines et de la modernisation progressive de leurs institutions », a-t-elle affirmé.
Jean-Marc Kilolo, représentant la CEA, estime de son côté que ces progrès ouvrent une nouvelle ère de participation financière pour les États africains sur les marchés internationaux : « Les difficultés liées au manque de données fiables et à la coordination institutionnelle sont en voie d’être surmontées. »
L’APRM, le PNUD Afrique et la CEA réaffirment leur engagement à accompagner les pays du continent dans le renforcement de leurs finances publiques et dans l’adoption durable des notations souveraines comme outil stratégique au service de la croissance et de l’amélioration du niveau de vie.
Elom LOKONON
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