La réunion régionale d’évaluation du SMSI+20 pour l’Afrique, tenue à Cotonou du 14 au 16 mai 2025, s’est conclue par l’adoption de la Déclaration de Cotonou appelant à la poursuite du processus du Sommet mondial sur la société de l’information, y compris le Forum sur la gouvernance de l’Internet et le Forum du SMSI, pour la prochaine décennie, appelant à une voix africaine unifiée pour un avenir numérique inclusif. Cela renforcera l’alignement sur le Pacte numérique mondial, renforcera le leadership de l’Afrique en matière de gouvernance numérique et garantira que la technologie serve de force de progrès socio-économique, de durabilité et d’équité.
Cet événement de trois jours a réuni des ministres, des parlementaires, des organisations régionales et internationales, la société civile, des représentants de la jeunesse, des universitaires et le secteur privé pour évaluer les progrès réalisés depuis le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) et tracer une nouvelle voie pour l’avenir numérique de l’Afrique.
Présidant la cérémonie de clôture, M. Mahougnon KAKPO, représentant du Président de l’Assemblée nationale du Bénin, a souligné la responsabilité partagée de toutes les parties prenantes dans la réduction de la fracture numérique. « J’appelle à la mobilisation et à l’engagement de toutes les parties prenantes, gouvernements, parlements, secteur privé, société civile et partenaires internationaux, pour intensifier nos efforts afin de garantir un accès universel et abordable aux technologies de l’information et de la communication », a-t-il déclaré.
Faisant écho à cet appel, Mme Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre de l’Économie numérique et de la Digitalisation du Bénin, a souligné l’immense potentiel du continent : « L’Afrique est un continent jeune, dynamique et prometteur. Le numérique représente une formidable opportunité pour accélérer son développement, transformer ses économies et améliorer la vie de ses populations. Avec détermination et ambition, nous pouvons construire une société de l’information africaine qui soit un modèle d’inclusion, d’innovation et de prospérité partagée. »
Mactar Seck, Chef de la Section des Technologies Émergentes, de l’Innovation et de la Transformation Numérique à la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), a souligné l’importance de l’équité et de l’inclusion : « Au cours de cette réunion, nous avons également discuté des moyens d’intégrer davantage les femmes, les jeunes, les enfants, les personnes handicapées et les populations vivant dans les zones rurales et reculées, afin qu’ils puissent bénéficier des opportunités offertes par les TIC. Les délégués ont partagé leurs points de vue et apporté leurs éclairages sur la manière dont l’Afrique peut devenir non seulement un consommateur, mais aussi un acteur majeur de la société de l’information, portée par sa jeune population. » Il a également souligné le résultat clé de la réunion – la Déclaration de Cotonou – appelant à la poursuite du processus du SMSI pour les dix prochaines années, conformément aux objectifs du Pacte Numérique Mondial.
Tout au long de la réunion, les délégués ont réaffirmé l’importance d’un développement numérique inclusif et résilient comme catalyseur pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) et l’Agenda 2063. Les discussions ont porté sur les progrès, les lacunes et les défis émergents en matière de transformation numérique, de gouvernance des données, de cybersécurité, d’inclusion numérique et d’écosystèmes d’innovation.
La réunion a abouti à l’adoption de la Déclaration de Cotonou, qui réaffirme l’engagement de l’Afrique à bâtir une société numérique inclusive, abordable, sûre et centrée sur l’humain. Les principales priorités énoncées dans la Déclaration sont les suivantes :
Renforcer la coopération numérique et l’intégration régionale pour combler les lacunes en matière de connectivité et promouvoir l’interopérabilité.
Accélérer le développement des compétences numériques et l’alphabétisation numérique, en particulier pour les femmes, les jeunes et les populations marginalisées.
Accroître les investissements dans les infrastructures numériques et favoriser les écosystèmes d’innovation.
Les résultats de la réunion d’examen régionale africaine du SMSI+20 contribueront au processus d’examen mondial du SMSI+20, qui se tiendra en 2025, marquant ainsi les 20 ans de la phase de Tunis du Sommet.
Organisée par la CEA, en collaboration avec le Gouvernement et l’Assemblée nationale du Bénin, la réunion a servi de jalon pour réaffirmer les ambitions numériques de l’Afrique et sa vision collective d’un avenir numériquement autonome.
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