Sur les 54 États signataires de l’accord sur la Zone de libre-échange continental (ZLECAF), seuls huit l’ont mis en œuvre, a relevé mercredi, à Saly (Ouest), Souleymane Barro, directeur exécutif du Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (Enda CACID), un centre de ressources et d’expertise affilié au réseau Enda Tiers Monde.
« Depuis la mise en œuvre de la ZLECAF, qui a été adoptée à Kigali au Rwanda, en 2018, et est entrée en vigueur en 2021, on se rend compte que sa mise en œuvre est en état de balbutiement. Donc, il faut dire qu’il n’y a que huit États qui l’ont mis en œuvre », a-t-il souligné.
Il prenait part à un atelier régional multipartite sur le thème : « Renforcer les alliances entre les parties prenantes pour une mise en œuvre efficace de la ZLECAF ».
« En Afrique de l’Ouest, il n’y a que le Ghana qui l’a mis en oeuvre, mais à côté de ce pays, il y a la Tunisie, le Kenya le Rwanda, entre autres », a poursuivi M. Barro.
Le directeur exécutif de Enda CACID, un centre de ressources et d’expertise affilié au réseau Enda Tiers-Monde, estime que « ce retard est dû à la nomenclature de l’accord mais également aux défis liés à l’accompagnement du secteur privé ».
» L’objectif que nous cherchons est de faire un suivi, mais également un point sur l’état d’avancement des mises en oeuvre de la Zone de libre échange continentale, en essayant de voir les avancées de la mise oeuvre de cet instrument politique et commercial », a-t-il précisé.
« Ces contraintes existent depuis longtemps, mais il faut continuer la sensibilisation auprès des populations pour qu’elles adhérent à cette initiative extrêmement importante pour l’évolution du commerce en Afrique », a de son côté préconisé Djé Kouamé, le représentant du ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur.
Le sommet de l’Union africaine, tenu août dernier, a mis en place un comité de réflexion, qui évaluera chaque année les obstacles à la mise en oeuvre de la ZLECAF, pour les soumettre aux chefs d’Etat, afin que des « solutions idoines » soient trouvées, a-t-il ajouté.