Accroître les possibilités d’emploi et combler les écarts entre les sexes en matière de compétences numériques, de services financiers et d’entrepreneuriat. C’est l’objectif que poursuit la Banque mondiale qui annonce un apport de 266,5 millions de dollars, soit 160,9 milliards Fcfa pour renforcer la connectivité et promouvoir un marché numérique unique.
La Banque mondiale a approuvé le 30 novembre dernier un programme d’un montant de 266,5 millions de dollars (financé par l’IDA*) visant à améliorer l’accès à internet en Gambie, en Guinée, en Guinée-Bissau et en Mauritanie, et à promouvoir un marché numérique unique en Afrique de l’Ouest. Cette initiative régionale donnera lieu à une collaboration avec l’Union africaine, l’alliance Smart Africa et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) afin de renforcer les capacités institutionnelles de gestion et de promotion des marchés numériques.
Le Programme régional pour la transformation numérique de l’Afrique et l’intégration numérique en Afrique de l’Ouest (ou DTfA/WARDIP selon son acronyme anglais) s’attachera à réduire la fracture numérique en abaissant le coût des services internet dans la région, en encourageant la concurrence entre les fournisseurs de services et en améliorant les infrastructures sous-jacentes, avec à la clé de nouvelles perspectives d’emploi et l’accès à des services pour 1,3 million d’habitants, l’objectif étant notamment de toucher 50 % de femmes et les personnes en situation de handicap.
Malgré les progrès réalisés dans l’expansion de la couverture mobile haut débit, l’Afrique de l’Ouest connaît encore des lacunes considérables en matière de connectivité, d’accès et d’usages numériques. Le taux d’adoption des services mobiles haut débit reste inférieur à 40 %, principalement en raison de prix de détail trop élevés. Les déficits d’infrastructures, en particulier en ce qui concerne la connectivité internationale et le déploiement de dorsales de fibre optique, demeurent des obstacles majeurs à la satisfaction de la demande croissante de données et de services en ligne.
Le DTfA/WARDIP soutiendra plus particulièrement les travaux de l’alliance Smart Africa, pour renforcer les capacités des décideurs et des responsables politiques africains en matière de transformation numérique, une condition indispensable au développement du marché numérique unique. Il contribuera également à réduire les inégalités entre les sexes dans les domaines des compétences numériques, de l’entrepreneuriat et des services financiers, en veillant ainsi à garantir aux femmes des chances égales de tirer parti de l’économie digitale. Les entreprises et fournisseurs de services TIC bénéficieront d’un soutien pour promouvoir un marché numérique régional propice à la croissance, tandis que les entités du secteur public, les universités et les organismes de réglementation recevront un appui ciblé pour renforcer leur contribution au développement numérique.
A propos de l’IDA
L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA est l’une des principales sources d’aide pour les 76 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.