Cette semaine a été marqué par une action retable des États-Unis et du Royaume-Uni pour la protection de la mer Rouge. Les deux nations ont lancé des frappes contre des cibles Houthis au Yémen pour perturber et dégrader les capacités des rebelles à attaquer les navires dans la mer Rouge.
Dans le but de protéger le commerce mondial et d’assurer la sécurité de la mer rouge, les États-Unis et le Royaume-Uni, avec le soutien de l’Australie, de Bahreïn, du Canada et des Pays-Bas, ont lancé une série de frappes ciblées contre les installations militaires utilisées par les rebelles Houthis au Yémen. Selon le secrétaire américain à la Défense, Lloyd J Austin III, l’action de la coalition envoie un message clair aux Houthis : ils supporteront des coûts supplémentaires s’ils ne mettent pas fin à leurs attaques illégales.
Les frappes ont ciblé des sites liés aux véhicules aériens sans pilote, aux missiles balistiques et de croisière des Houthis, ainsi qu’aux capacités de radar côtier et de surveillance aérienne.
Au total 26 attaques enregistrées
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les rebelles yéménites multiplient les actions contre le trafic maritime commercial, en soutien, disent-ils, aux Palestiniens. Les rebelles houthis ont attaqué de nombreux navires en mer Rouge depuis le 19 novembre 2023 et ont lancé des offensives continues de drones et de missiles qui ont été soit interceptées par les forces alliées, soit n’ont pas réussi à atteindre leur cible. L’attaque de mardi soir est la vingt-sixième visant le trafic maritime commercial en mer Rouge depuis la mi-janvier, selon le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom). Les forces britannique et américaine ont abattu au soir du mardi 9 janvier, dix-huit drones et trois missiles tirés par les houthistes en mer Rouge. Il s’agit de la « plus importante attaque » des rebelles yéménites à ce jour, estime mercredi le gouvernement anglais. Les drones et les missiles ont été abattus par des avions de combat déployés depuis le porte-avions américain Dwight-D.-Eisenhower, de trois destroyers américains et d’un navire de guerre britannique, le Diamond, a précisé le Centcom dans un communiqué.
Le Secrétaire général adjoint de l’ONU pour le Moyen-Orient, l’Asie et le Pacifique, Khaled Khiari, a appelé le Conseil de sécurité à poursuivre ses efforts pour prévenir l’escalade du conflit au Moyen-Orient, alors que les Houthis du Yémen ont promis une riposte féroce aux récentes frappes dirigées par les États-Unis. Les Houthis ont menacé vendredi de s’en prendre aux intérêts américains et britanniques, qu’ils considèrent désormais comme « cibles légitimes ».
Félicienne HOUESSOU