La police municipale avec un score de 52,21% est l’institution Étatique la plus corrompue de l’année 2023 selon le rapport du Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC). Elle est suivie dans ce classement par les services de la Douane et de la Police Nationale. Ce rapport a été livré le mardi 26 novembre 2024 à Ouagadougou, au cours de la 24ème Assemblée ordinaire de ce réseau.
Ce rapport révèle que la police municipale, est perçue par les personnes enquêtées comme le service le plus corrompu. Elle est suivie par la douane et la police nationale. Toutefois, on note de manière générale une baisse de la perception de la corruption. En effet, 65,77% des enquêtés estiment que la corruption est fréquente, contre 85,23% en 2021, soit une baisse de 20 points de pourcentage.
Le sondage sur la perception de la corruption s’est déroulé du 17 novembre au 9 décembre 2023 et a concerné 2 883 personnes réparties dans 13 villes (12 chefs-lieux des régions administratives du Burkina Faso, hormis la ville de Dori et la ville de Pouytenga). En plus du sondage, une revue documentaire a été faite et a permis de rendre compte des actions de lutte anti-corruption des différents acteurs.
Selon le sondage, réalisé auprès des populations, la corruption a connu une baisse en 2023. En effet, 65,77% des enquêtés jugent les pratiques de corruption fréquentes voire très fréquentes. Cette proportion était de 85,23% en 2021, soit une baisse d’environ 20 points de pourcentage. Aussi, l’Indice synthétique de perception de la corruption (ISPC), calculé à partir de la perception des enquêtés sur la fréquence et l’évolution du phénomène, est passé de 71 points en 2021 à 40 en 2023. Ce qui représente une baisse de 31 points.
Toutefois, en ce qui concerne les expériences pratiques de corruption vécues par les usagers de l’administration publique, le phénomène reste constant, malgré une légère baisse enregistrée. En 2023, 26,1% des enquêtés affirment avoir personnellement offert au moins une rétribution illégale à des agents publics en échange d’un service non soumis à paiement. Ce pourcentage, qui était de 31,7% en 2021, se situe au même niveau que celui de 2020.
Des recommandations pour une lutte contre la corruption plus efficace
Pour une meilleure lutte contre la corruption, le rapport a formulé des recommandations à l’endroit des différents acteurs. Le gouvernement est invité à traduire le discours anti-corruption en actes politiques concrets à travers l’exemplarité, la transparence et la redevabilité dans la gestion des affaires de l’État, ainsi que le renforcement du pouvoir judiciaire.
L’exécutif est appelé à rationaliser la gestion des ressources publiques à travers la mise en place et l’opérationnalisation de logiciels de gestion des missions et du carburant dans les services publics et parapublics.
Quant aux parlementaires, recommandation leur a été faite de renforcer le contrôle de l’action gouvernementale en s’assurant du strict respect des règles de bonne gestion des finances publiques.
Edia AFFAMA
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