Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé une prise de participation de 20 millions de dollars américains dans le Fonds africain d’investissement dans les infrastructures en Afrique 4 (African Infrastructure Investment Fund – AIIF4). L’accord, signé le 31 juillet 2024, renforce l’engagement de la Banque à favoriser le développement du secteur privé et à renforcer les infrastructures à travers le continent.
L’investissement, approuvé par le Conseil le 19 juin 2024, sera financé par les ressources ordinaires en capital de la Banque destinées aux opérations du secteur privé. Le secteur des infrastructures en Afrique reste une opportunité d’investissement significative, motivée par des déficits substantiels de la demande et une pénurie de capitaux. Avec l’urbanisation rapide et l’augmentation du pouvoir d’achat local, le continent a besoin de 130 à 170 milliards de dollars par an en dépenses d’infrastructures. Cependant, il existe actuellement un déficit de financement annuel important de 68 à 108 milliards de dollars.
L’AIIF4, d’une durée de treize ans et offrant une période d’investissement de cinq ans, a réalisé sa première clôture à environ 230 millions de dollars et attire des investisseurs internationaux. À ce jour, le Fonds a dépassé l’objectif de collecte initial de 500 millions de dollars, la clôture finale étant prévue pour le troisième trimestre 2024.
Le Fonds devrait obtenir des résultats significatifs en matière de développement, en particulier en ce qui concerne la croissance du secteur privé et l’amélioration du revenu des ménages. La Banque estime que la probabilité d’atteindre ces résultats dans les délais impartis est « élevée ».
Cet investissement s’inscrit également dans le cadre des cinq grandes priorités opérationnelles de la Banque, les « High 5», ainsi que de sa stratégie décennale (2024-2033) relative à l’accélération et à l’intensification de ses activités. En outre, le portefeuille du Fonds est aligné sur la Stratégie de développement du secteur privé (2021-2025), le Cadre pour le changement climatique et la croissance verte, et la Stratégie de lutte contre la fragilité et de renforcement de la résilience (2022-2026).
« En fournissant ce rare investissement en capital privé à l’African Infrastructure Investment Managers pour combler le déficit de financement des infrastructures en Afrique, la Banque renforce son engagement et son soutien au développement des infrastructures en Afrique avec la participation du secteur privé. Par conséquent, notre confiance en l’African Infrastructure Investment Managers en tant que gestionnaire de fonds est renouvelée et solide, compte tenu de son expertise éprouvée et de ses antécédents en matière d’investissements à impact », a déclaré Mike Salawou, directeur des infrastructures, des villes et du développement urbain à la Banque africaine de développement.
African Infrastructure Investment Managers a approuvé un premier portefeuille et identifié un solide portefeuille d’opportunités d’investissement dans les énergies renouvelables, les infrastructures numériques et les actifs portuaires et logistiques en Afrique du Sud, au Kenya et au Maroc. Le gestionnaire de fonds examine également activement des opérations potentielles en Égypte, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, entre autres.
L’investissement dans le fonds AIIF4 souligne le rôle croissant du capital-investissement pour répondre aux besoins en infrastructures de l’Afrique et met en évidence le potentiel du continent pour une croissance économique durable.