Constant Vodouhè, Docteur en pharmacologie et biologie cellulaire et président de DORYS, une association de lutte contre la drépanocytose, était face aux journalistes le vendredi 19 juin 2024 à la Maison des médias à Cotonou pour une conférence de presse. À cette occasion, il a annoncé la tenue au Bénin, du 10 au 12 octobre prochains, de la 19e édition du Congrès international sur la drépanocytose.
Après dix-huit éditions à Strasbourg en France, l’association DORYS organisera le 19e Congrès international sur la drépanocytose en terre béninoise. C’est l’annonce majeure à retenir de cette rencontre au cours de laquelle Dr Vodouhè a salué le soutien de la Fondation Claudine Talon, présidée par Claudine Talon, Première dame du Bénin et marraine du congrès, et celui du ministère de la Santé qui a accepté d’accorder son haut patronage à l’événement.
Le congrès, dont la tenue coïncide avec les 20 ans de DORYS, rassemblera la crème de la lutte contre la drépanocytose dans le monde à savoir des experts, des chercheurs, de même que les associations engagées sur le terrain. Dr Vodouhè a déclaré que les associations en profiteront pour plaider auprès des décideurs pour l’amélioration de la qualité de vie des drépanocytaires.
Selon le spécialiste, l’un des objectifs de la réunion sera de sensibiliser les populations sur cette maladie, de mieux en parler, mais aussi de mettre en avant la réalité de cette pathologie au Bénin et ailleurs. Au Bénin, la maladie touche près d’un tiers de la population dont environ 4 % sont malades.
La conférence de presse a également été l’occasion pour Dr Vodouhè d’entretenir les journalistes sur la pathologie. On retient que la drépanocytose est une maladie génétique héréditaire du sang affectant principalement les globules rouges. Les personnes qui en sont atteintes ont des globules rouges en forme de faucille, ce qui les rend fragiles et moins efficaces pour transporter l’oxygène dans tout le corps. Cela peut entraîner des complications graves telles que des douleurs sévères, des problèmes respiratoires, etc.
Les facteurs de risques, les modes de transmission et de prévention de la maladie ont été passés en revue, ainsi que les progrès accomplis dans la prise en charge. S’il existe aujourd’hui des médicaments contre la maladie, ils restent cependant inaccessibles pour la majorité des patients en raison de leur coût exorbitant, a regretté Constant Vodouhè avant d’ajouter que « beaucoup de choses se font en ce moment pour les rendre accessibles à nos populations en Afrique ».
Concernant la possibilité de guérir de la pathologie, Dr Vodouhè a été clair : « Il y a un seul moyen de guérir de la drépanocytose, c’est une greffe de moelle osseuse ou de sang de cordon», dira-t-il. Autre progrès, la thérapie génique qui, si elle marque une avancée majeure, soulève toutefois des interrogations d’ordre éthique notera-t-il.