Sur l’initiative du groupe Ecobank et de Speak Up Africa, la campagne ‘’Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent’’ a été lancée en novembre 2020. A l’issue de quatre années d’activités, un atelier d’évaluation finale et de clôture s’est tenu le vendredi 26 avril dernier au Golden Tulip Hôtel de Cotonou.
Inciter le secteur privé à rejoindre la lutte contre le paludisme en Afrique et à soutenir la mobilisation des ressources. C’est l’objectif de la campagne ‘’Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent’’. Cette initiative vient en soutien au mouvement panafricain « Zéro Palu ! Je m’engage », lancé à l’échelle du continent en 2018 par les 55 Chefs d’Etats et de Gouvernements africains lors du 31ème sommet de l’Union africaine à Nouakchott.
Selon le coordonnateur national de Speak Up Africa, Franz Oké, le secteur privé est devenu incontournable pour l’élimination du paludisme sur le continent africain. Car, il est plus crucial que jamais de trouver de nouveaux partenaires et de nouvelles ressources. Ainsi, cette campagne a permis de mobiliser des ressources nationales pour un financement durable de la lutte et l’élimination du paludisme ; de mobiliser les entreprises et les chefs d’entreprises en faveur du contrôle et de l’élimination du paludisme ; et de maximiser les réseaux et partenaires d’Ecobank pour renforcer ou créer des plateformes collaboratives. Franz Oké a souligné que, pour atteindre ces objectifs, le ‘’fonds zéro palu’’ a été mis en place en septembre 2023.
A cet effet, Gilles Padonou, représentant du comité de gestion du ‘’fonds zéro palu’’ a indiqué qu’une somme de 6 millions de dollars ont été mobilisées en contributions financières et en nature. Il précise, que dans les cinq pays de mis en œuvre, soixante entreprises ont contribué à cette campagne.
Vers la dynamisation des objectifs
La participation du secteur privé à la lutte contre le paludisme et à son élimination peut dynamiser les objectifs nationaux en mobilisant davantage de partenaire et de ressources. Dans certains pays, le paludisme peut réduire la croissance du PIB jusqu’à environ 1,3% et fait peser une lourde charge sur les entreprises privées. Cette maladie peut également affecter leurs bénéfices en raison de l’absentéisme des employés, de la baisse de la productivité et de l’augmentation des coûts des prestations. En outre, lorsque des employés d’une entreprise sont touchés par le paludisme, cela augmente le potentiel de transmission au sein de la communauté locale au sens large. Cependant, cela affecte l’économie locale par la détérioration du capital humain, les pertes d’épargne, les investissements et les recettes fiscales. Dans son intervention, Achille Batonon, coordonnateur national du programme national de lutte contre le paludisme a donné quelques chiffres. « Les femmes enceintes et les enfants sont les plus touchés par le paludisme. Plus de 90% des décès dus à cette maladie se produisent en Afrique subsaharienne. C’est pourquoi, je salue ceux qui ont eu l’idée de faire de la lutte contre le paludisme une priorité au sein des entreprises », a-t-il précisé.
L’autre temps fort de la cérémonie de clôture de l’initiative la campagne ‘’Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent’’, a été la remise de certificat de mérite aux acteurs contributeurs du secteur privé et aux champions ayant marqué l’initiative grâce à leur dévouement. Dans le lot, l’honorable Aké Natondé a promis poursuivre le travail de sensibilisation, d’une part pour amener ses pairs députés à adhérer à la cause ; d’autre part pour amener les communautés à faire le vaccin contre le paludisme.
Félicienne HOUESSOU
