La demande croissante de lithium utilisé dans les batteries des véhicules électriques et le stockage d’énergie a créé une nouvelle frontière pour l’exploitation minière au Nigeria. Mais cela a conduit à l’exploitation d’enfants qui sont souvent pauvres et qui travaillent dans de petites mines illégales pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.
L’Associated Press s’est récemment rendue dans la brousse de Pasali, près de la capitale fédérale d’Abuja, dans l’État de Nasarawa, pour suivre et interviewer des mineurs qui exploitent des mines illégales. L’AP a également assisté à des négociations et à un accord d’achat de lithium par une entreprise chinoise, sans poser de questions sur la provenance du lithium ou sur la manière dont il a été obtenu.
L’exploitation minière illégale prospère au Nigéria en raison du laxisme des autorités et de la corruption. Des acheteurs comme Aliyu Ibrahim admettent avoir payé des pots-de-vin pour poursuivre leurs activités, achetant du minerai de lithium provenant de mines sans licence où travaillent souvent des enfants.
Des défenseurs et des militants ont critiqué l’exploitation des enfants dans le secteur minier nigérian, exhortant le gouvernement et les entreprises à adopter des pratiques responsables. Philip Jakpor, un militant, a noté que la génération de revenus semble éclipser les préoccupations en matière de droits humains, tandis que Juliane Kippenberg, de Human Rights Watch, a souligné le besoin urgent de mesures de protection face à la demande mondiale croissante de lithium.
Edia AFFAMA
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