Le Niger franchit une nouvelle étape majeure dans le secteur énergétique avec l’exportation de plus de 14 millions de barils de pétrole brut, acheminés via le Bénin, le lundi 24 février 2025. L’annonce a été faite par Sahabi Oumarou, ministre nigérien du Pétrole, lors d’une déclaration diffusée sur la télévision publique.
Le Niger continue d’acheminer son pétrole brut vers les marchés internationaux grâce à l’oléoduc reliant Agadem, principal bassin pétrolier du pays, au port de Sèmè-Kpodji au Bénin. Ce pipeline mis en service en 2024 représente une avancée pour l’industrie pétrolière nigérienne, permettant une exportation directe sans dépendre des infrastructures d’autres nations. Malgré la fermeture des frontières terrestres entre le Niger et le Bénin, la production pétrolière ne faiblit pas : plus de 14 millions de barils ont été évacués à ce jour. L’exploitation est principalement assurée par la China National Petroleum Corporation (CNPC), qui détient la majorité des cargaisons, tandis que l’État nigérien conserve environ 3,5 millions de barils. Ce projet ambitionne d’augmenter progressivement la production nationale.
L’exportation du pétrole représente un levier essentiel pour l’économie nigérienne, attirant des investissements étrangers et renforçant les capacités du secteur énergétique. La CNPC, acteur clé du projet, veille à maintenir un flux stable des exportations, garantissant une rentabilité pour les parties prenantes. Toutefois, le Niger doit encore relever plusieurs défis pour consolider son rôle dans l’industrie pétrolière régionale. Outre les tensions diplomatiques avec le Bénin, la sécurité des infrastructures, la fluctuation des prix du brut et la nécessité d’une gestion plus autonome du secteur restent des enjeux majeurs.
Dossou AFFAMA
Avez-vous des informations à transmettre aux journalistes d’Africa3i ? Envoyez-nous un e-mail à africa3info@gmail.com