Ce samedi 18 avril 2024, une conférence de presse a regroupé près d’une vingtaine d’hommes des médias au siège de la radio « Wezon media » à Agla Akplomey à Cotonou. Cette conférence s’est tenue en prélude du lancement de la première édition du Festival de la musique béninoise (Femub) qui se tient du 20 au 23 juin 2024.
« Talent révélé », c’est le nom de la compétition à travers lequel le Femub compte ouvrir sa toute première édition du Femub. Un projet qui vise à promouvoir la musique béninoise tout en amenant le peuple à adhérer à leur propre culture. Prévue sur 4 jours, le Festival de la musique béninoise permettra selon Hermann Akoueikou, Président d’organisation du Femub, à la jeune génération de développer leur talent. Pour ce fait, plusieurs morceaux d’interprétations sont proposés aux candidats de cette édition. Il s’agit du morceau « Batonga » de Agelique Kidjo, pour les femmes, et « démocratie » de Nel Oliver pour les hommes. A la demi-finale, les candidats interprèteront « yêyê djimbo » de Affo Love, et « Djan nan nan » de Tohoun Stan, afin de rendre hommage à ses figures emblématiques qui ne sont plus de ce monde. Il y aura également des nominés pour la guitare, le piano, le chant, la percussion, la batterie, la trompète, etc.
A en croire le président, cette initiative permettra d’accompagner le gouvernement de la rupture dans les classes culturelles qui ont été créés dans les collèges et qui a commencé depuis l’année passée. Elle servira également aux apprenants de mieux appréhender l’importance de la musique.
Les inscriptions démarrent dès ce samedi 19 mai 2024 jusqu’au 10 juin prochain sur la page officielle du Femub. Elles sont ouvertes à tout groupe, tout orchestre de musique ou tout musicien ayant la capacité de s’assumer en live, de pouvoir porter une chaîne en live et même les artistes confirmés. Au-delà du monde de la musique, les étudiants, et des personnes ayant au moins 17 ans peuvent y participer.
Pourquoi le Femub ?
Le Femub est venue pour apporter une solution à l’industrie de la musique béninoise. Selon Assaph Adjahouinou, Chargé de la communication du Femub, l’objectif est de répondre au manque d’une journée spéciale dédiée à la musique béninoise. En effet, le Femub est parti du constat selon lequel, la musique béninoise manque d’innovation, de support pour permettre de faire exporter cette musique. Ce qui recadre cette culture qui s’arrête essentiellement au Bénin et très peu d’artistes font grandir la musique à l’extérieur du pays selon le président du Femub. « Nous avons quand même des valeurs à notre niveau parce que, la musique, c’est une industrie et quand on rentre dans cette industrie tout n’est pas parfait au niveau de la musique béninoise » a-t-il indiqué. Ainsi, le festival est mis en place pour promouvoir, de développer mais aussi d’exporter la musique béninoise.
« Ce qui est produit au Bénin n’est pas totalement aimé par les béninois. Nous préférons les musiques importées, ceux qui viennent d’ailleurs que ce que nous produisons chez nous. Mais parmi nos artistes musiciens il y a des talents et notre ambition est de faire reconnaître le meilleur grain du mauvais. Je crois que c’est ce que Femub veut apporter en amenant les artistes à faire plus le live. Parce que quand on écoute le live, ça emballe plus que la musique électronique. Et tous les grands artistes du Bénin ont pris par-là. On peut citer Angelique Kidjo, Stan Tohoun, Sêssimê ; etc. Tous ceux-là ont pris par le live » a fait entendre Hermann Akoueikou.
A noter que le festival aura lieu durant la période de la célébration de la musique internationale.
Pierrette COLICO