Depuis ce lundi 27 janvier 2025, la ville de Goma, à l’est de la RDC est prise par de violents combats entre l’armée congolaise et le groupe antigouvernemental M23. Selon les bilans de plusieurs hôpitaux, les combats ont fait au moins 17 morts et 370 blessés.
Les tirs résonnent encore ce mardi dans certains quartiers de Goma, livrée aux combats entre forces armées congolaises et combattants du M23 alliés à des troupes rwandaises, une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l’ONU étant prévue dans la journée.
Le M23 et les soldats rwandais sont entrés dimanche soir dans la cité de plus d’un million d’habitants. Dans la matinée du lundi, des habitants de la ville ont bravé la peur et sont descendus vers le lac pour puiser de l’eau, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les rafales ne sont pas bien loin. Mais pendant trois jours, la population est restée cloîtrée et il n’y a plus ni eau, ni électricité. Les installations ont été détruites dans les bombardements.
Plusieurs disent avoir été braqués par des miliciens ou militaires congolais en débandade: « Ils nous ont tout volé, nos téléphones, même nos souliers. On les a vus se déshabiller et jeter leurs tenues et leurs armes », raconte à l’AFP, Jospin Nyolemwaka, qui a fui son quartier.
L’armée sud-africaine a 0annoncé quatre soldats supplémentaires tués en RDC, portant à 17 les membres de la force régionale d’Afrique australe (SAMIRDC) et de la mission onusienne (Monusco) morts ces derniers jours dans des combats contre le M23.
Dimanche, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont dénoncé le soutien du Rwanda au M23, mais n’ont pas pris de mesures concrètes.
« Tout le monde a déjà pointé le Rwanda du doigt et cela n’a pas fait bouger l’aiguille », a déclaré Stephanie Wolters, analyste du Congo à l’Institut sud-africain d’études sur la sécurité.
Une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la RDC est prévue dans l’après-midi de ce mardi.
Félicienne HOUESSOU
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