Le gouverneur de la Banque centrale, Lesetja Kganyago, a affirmé que l’institution a réduit jeudi son principal taux de repo de 25 points de base à 7,75 %, alors que l’inflation continue de baisser.
Le gouverneur de la SARB, Lesetja Kganyago, a affirmé que les taux devraient se stabiliser légèrement au-dessus de 7 % l’année prochaine. Cette décision s’inscrit dans la continuité du cycle de baisse entamé en septembre, lorsque la banque a également réduit ses taux de 25 points de base par rapport à leur plus haut niveau depuis 15 ans, à 8,25 %.
Cette décision intervient après une baisse de l’inflation en octobre à 2,8%, son niveau le plus bas depuis juin 2020, lors de la pandémie de Covid-19.
L’inflation semble bien contenue à court terme, a affirmé aux journalistes Lesetja Kganyago, le gouverneur de la Banque centrale d’Afrique du Sud.
Mercredi, l’agence nationale des statistiques avait annoncé qu’en octobre, l’inflation s’était établie à 2,8% sur un an, au plus bas depuis juin 2020, grâce à la baisse des prix du carburant.
Toutefois, elle est « très incertaine » à moyen terme, a ajouté M. Kganyago, notamment en raison de la hausse possible des prix des denrées alimentaires, de l’électricité et de l’eau, ainsi que des primes d’assurance et des accords salariaux.
Par ailleurs, le taux de chômage a baissé à 32,1% au troisième trimestre contre 33,5% au trimestre précédent, pour la première fois cette année, a-t-il poursuivi.
La croissance économique de l’Afrique du Sud pourrait être plus élevée à partir de l’année prochaine, étant données les réformes structurelles en cours, notamment dans les réseaux d’électricité et de transport, a estimé M. Kganyago.
« Je pense que (réduire le taux d’intérêt directeur de) 25 points de base, c’est prudent, car l’environnement est incertain, ce qui appelle à la prudence », a-t-il souligné.
Selon lui, « les taux d’intérêt mondiaux pourraient bien repartir à la hausse et la récente dépréciation du rand (la monnaie sud-africaine, ndlr) montre à quel point les changements dans l’environnement mondial peuvent affecter rapidement l’Afrique du Sud ». M. Kganyago a notamment cité l’inflation plus élevée que prévu aux États-Unis et en Grande-Bretagne, ainsi que l’incertitude quant aux politiques qu’adopterait le nouveau gouvernement de Donald Trump.
Edia LOKONON
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