En amont de la réunion des ministres de l’Économie et des Finances de l’Alliance des États du Sahel (AES), prévue jeudi 16 janvier à Bamako, des experts du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont entamé mardi des travaux de réflexion. Au menue, des réflexions sont menées pour poser les bases d’une banque régionale d’investissement, tout en traitant des questions liées au développement des infrastructures et du commerce.
L’AES prépare la création d’une banque régionale d’investissement pour soutenir le développement économique et les infrastructures. Lors de l’ouverture des discussions, Alhousseini Sanou, ministre malien de l’Économie et des Finances, a expliqué que cette rencontre planche sur la feuille de route de la Confédération des États du Sahel dont l’objectif est de concrétiser des projets prioritaires touchant plusieurs domaines, en particulier ceux relevant du développement. Parmi les actions à mettre en œuvre figurent le prélèvement confédéral AES, la facilitation de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace AES, ainsi que le soutien à des projets intégrateurs pour améliorer les infrastructures de transport et garantir la sécurité énergétique des pays membres.
La question du financement des infrastructures, en particulier les réseaux de transport reliant les pays membres, a également été abordée par Dogori Bassirou, directeur général de l’Économie et des Réformes du Niger. Il a souligné que les États du Sahel rencontrent d’importantes difficultés pour relier des villes comme Niamey, Ouagadougou ou Bamako, et que ces problèmes doivent être résolus rapidement.
De son côté, Diallo Bagaré Saidou, conseiller technique au ministère de l’Économie et des Finances du Burkina Faso, a abordé l’accès à l’énergie, la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que l’harmonisation des politiques de commande publique qui font partie des sujets de discussions.
Ces rencontres stratégiques témoignent de la volonté des dirigeants du Burkina Faso, du Mali et du Niger de coopérer pour surmonter leurs défis économiques et sécuritaires communs. La mise en place d’une telle banque pourrait également servir de mécanisme pour soutenir l’industrialisation, la création d’emplois et le renforcement des infrastructures essentielles à la croissance économique.
Félicienne HOUESSOU
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