La Conférence ministérielle africaine sur l’environnement s’est tenue à Abidjan ces jeudi 5 et vendredi 6 septembre. Cette réunion vise à harmoniser les positions des gouvernants en vue de la COP29 qui se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan, en novembre prochain.
Les travaux de la 10ème session extraordinaire de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE), un événement placé sous le thème « renforcer les ambitions de l’Afrique pour réduire la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse, se sont ouverts, jeudi à Abidjan, avec la participation de délégations de plusieurs pays dont le Maroc.
Cette Conférence de haut niveau qui rassemble d’éminentes personnalités ainsi que de hauts responsables et représentants d’organismes internationaux, a été précédée (du 30 août au 4 septembre) par une série de réunions préparatoires aux niveaux des experts et d’acteurs de la société civile, ainsi que des Consultations régionales de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULD).
Le Maroc est représenté à cette Conférence par une délégation conduite par M. Abdelmalek Kettani, ambassadeur du Royaume du Maroc en Côte d’Ivoire et composée de M. Rachid Firadi, directeur de la coopération, du partenariat et de la communication au ministère de la transition énergétique et du développement durable, Mme Nassira Rheyati, chef de division de la coopération internationale au ministère de la transition énergétique et du développement durable, M. Khalid Cherki, Chef du département de la coopération et de la communication à l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF), et de M. Mohamed Bouchakor, Chef de service du suivi des conventions internationales à l’ANEF.
Ce conclave se propose de permettre un engagement renouvelé des Etats membres, des partenaires et des parties prenantes pour augmenter les ambitions de l’Afrique. La finalité étant de renforcer la résilience des populations face aux effets de la sécheresse et d’accroître les investissements dans l’adaptation, la dégradation et la désertification.
Cette session vise, de même, à renforcer le travail de la CMAE dans sa contribution à l’environnement et à l’agenda de développement durable de la région, y compris le renforcement des efforts pour atténuer les sécheresses en Afrique et à permettre d’évaluer les progrès des objectifs de neutralité de la dégradation des terres, d’améliorer les opportunités de restauration des écosystèmes et d’identifier et de renforcer les partenariats et les synergies pour améliorer la mobilisation des ressources, afin de faire face à la dégradation des terres, à la désertification et à la sécheresse.
La 10-ème session extraordinaire offre l’opportunité pour les ministres de fournir des orientations politiques pour la préparation et la participation de l’Afrique aux prochains événements environnementaux clés, à savoir la Conférence des Nations Unies pour la biodiversité (COP 16), la Conférence des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP 29), la 5-ème session du Comité Intergouvernemental de négociation pour développer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique, y compris dans l’environnement marin (INC 5), et la 16ème session à la Conférence des Parties de la CNULD (COP 16).
Lors de cette 10è session, il sera procédé également au lancement l’Atlas du Capital Naturel de l’Afrique, élaboré à la demande de la CMAE, qui fournit une vue d’ensemble des ressources naturelles du Continent et souligne leur importance pour la croissance économique et le bien-être humain.
En intégrant le capital naturel dans la prise de décision, l’Atlas soutient les objectifs de la CMAE en matière de développement durable et d’utilisation équitable des ressources.
Le lancement de l’Atlas Capital Naturel de l’Afrique sera suivi d’une table ronde ministérielle destinée à examiner les politiques visant à protéger le capital naturel de l’Afrique, en particulier les ressources terrestres, contribuant ainsi à l’accent mis par la session sur la lutte contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse.
F.H